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Enquête publique concernant la salamandre.

Une consultation publique concernant la salamandre est actuellement menée : http://biodiversite.wallonie.be/fr/16-01-2017-projet-de-plan-d-action-salamandre-consultation-publique.html?IDD=5332&IDC=3425

Projet de plan d’action salamandre : consultation publique

Une consultation publique est menée actuellement sur un projet de plan national visant à combattre un nouveau pathogène qui affecte mortellement les salamandres

Du 16 janvier 2017 au 16 février 2017, les administrations fédérale et régionales compétentes pour la conservation de la nature organisent une consultation publique sur un projet de plan national visant à combattre un nouveau pathogène d’origine asiatique qui affecte mortellement les salamandres : le Batrachochytrium salamandrivorans (Bsal) provoquant la chytridiomycose, .

Ce plan a pour objectif de mettre en place pour une durée de 5 ans :
-des mesures de surveillance passive et active afin de diagnostiquer la présence du pathogène sur le territoire belge (population sauvage et captive) ;
-des mesures de monitoring des populations sauvages de salamandres tachetées et du triton crêté afin de détecter d’éventuels déclins suspects qui pourraient être causés par le Bsal ;
-des mesures de gestion de la maladie lorsque Bsal est détecté ;
-des mesures d’interdiction d’importation de salamandres asiatiques qui sont réputées être le réservoir de la maladie.

Le projet de plan, éventuellement remanié suivant les commentaires du public reçu, sera proposé pour adoption finale à la Conférence interministérielle de l’Environnement élargie à l’Agriculture dans le courant du premier semestre 2017.

Le projet de plan est consultable sur le lien suivant : http://environnement.wallonie.be/enquete-publique-salamandre/plan-salamandre.pdf

Projet plan action salamandre

Accéder à l’enquête : http://environnement.wallonie.be/enquete-publique-salamandre/enquete.doc
Contact : enquete.publique.salamandre.dgo3@spw.wallonie.be

21 mars – Journée internationale des Forêts

Le 21 mars c’est le Printemps! Mais c’est aussi la Journée Internationale des Forêts sur le thème « La Forêt et l’Eau ».

LE SAVIEZ-VOUS ?

• Les bassins versants boisés et les zones humides renferment 75 % de l’eau douce accessible dans le monde
• Environ un tiers des grandes villes du monde dépendent directement de zones forestières protégées pour une large part de leur approvisionnement en eau potable
• Près de 80 % de la population mondiale – soit 8 personnes sur 10 – est exposée à une menace grave en ce qui concerne la sécurité de l’eau
• On peut réaliser des gains économiques considérables en améliorant la gestion des ressources en eau
• Les forêts agissent comme des filtres à eau naturels
• Les changements climatiques ont une incidence sur le rôle des forêts en matière de régulation des flux de l’eau et sur les ressources en eau disponibles
• Les forêts jouent un rôle essentiel dans le développement et le renforcement de la résilience

La liste rouge UICN 2014

La Liste rouge des espèces menacées de l’UICN dresse un état des lieux toujours plus alarmant

12 June 2014 | News story

Selon la dernière mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™, près de 80 % des orchidées de la sous-famille des Cypripedioideae des zones tempérées et plus de 90 % des lémuriens sont menacés d’extinction. Alors que l’anguille du Japon, une espèce récemment évaluée, a été classée dans la catégorie En danger, le tatou à trois bandes du Brésil, la mascotte de la Coupe du Monde 2014 de la FIFA, dont la population est en déclin constant, conserve son statut d’espèce Vulnérable.

La Liste rouge de l’UICN, qui fête son 50ème anniversaire cette année, porte à 73 686 le nombre d’espèces évaluées, dont 22 103 sont menacées d’extinction.

« Au cours des cinquante dernières années, la Liste rouge de l’UICN a orienté le travail de conservation. Rares sont les actions positives qui ne s’appuient pas sur la Liste rouge, véritable point de départ des actions de conservation », affirme Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale de l’UICN.  « Cette réussite n’est pas sans importance, mais il reste encore beaucoup à faire. Nous devons absolument élargir nos connaissances sur les espèces au niveau mondial pour mieux appréhender les défis auxquels nous sommes confrontés, établir les priorités en matière de conservation mondiale et mettre en œuvre des actions concrètes pour enrayer la crise de la biodiversité ».

L’évaluation mondiale des orchidées de la sous-famille des Cypripedioideae des zones tempérées de l’hémisphère nord, dont fait partie le fameux Sabot de Vénus, révèle que 79 % de ces plantes ornementales prisées sont menacées d’extinction. Leur disparition est en grande partie due à la destruction de leur habitat et à la cueillette excessive des espèces sauvages pour le commerce local et international, et ce, malgré le fait que le commerce international de toutes les espèces d’orchidées de cette sous-famille soit réglementé. Avec ses fleurs caractéristiques en forme de pantoufle destinées à piéger les insectes pour assurer leur pollinisation, ces orchidées comptent parmi les plantes à fleurs les plus connues et emblématiques.

« Le plus surprenant dans cette évaluation, c’est le degré de menace qui pèse sur ces orchidées », souligne Hassan Rankou, de l’Autorité pour la Liste rouge de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN (SSC) représentative du groupe de spécialistes des orchidées. « Les orchidées de la sous-famille des Cypripedioideae sont des espèces prisées dans le commerce horticole mondial, un secteur qui pèse plusieurs millions de dollars. Même si cette industrie est alimentée par des plantes issues de stocks cultivés, la conservation des espèces sauvages est vitale pour l’avenir de cette espèce. »

Cypripedium lentiginosum, une espèce classée En danger ne compte plus que 100 spécimens dans le sud-est du Yunnan, en Chine, et dans la province de l’Ha Giang, au Vietnam. Une cueillette excessive et la déforestation ont conduit au déclin de cette espèce. Également classé En danger, le Cypripède de Dickinson (C. dickinsonianum) se rencontre uniquement dans certaines populations isolées au Mexique, au Guatemala et au Honduras. Son habitat naturel, les forêts claires, est détruit pour les besoins de l’agriculture et à cela s’ajoute l’élagage des arbres qui change les conditions environnementales permettant aux orchidées et aux autres plantes des sous-bois de bien se développer.
Cette mise à jour de la Liste rouge de l’UICN vient confirmer les rapports selon lesquels 94 % des lémuriens sont menacés d’extinction. Parmi les 101 espèces de lémuriens existantes, 22 sont « En danger critique », dont la plus grande espèce vivante de lémuriens, l’Indri de grande taille (Indri-Indri), et 48 sont « En danger », notamment le plus petit primate du monde, le microcèbe de Mme Berthe (Microcebus berthae). Au total, 20 espèces sont classées comme « Vulnérables ». Les lémuriens comptent ainsi parmi les groupes de vertébrés les plus menacés de la planète.

Les lémuriens sont principalement menacés d’extinction en raison de la destruction de leur habitat naturel, la forêt tropicale de Madagascar, où l’instabilité politique et la pauvreté croissante ont accéléré l’exploitation illégale du bois. Récemment, la chasse de ces animaux pour se nourrir est également devenue une menace majeure.

« Malgré l’accentuation des menaces déjà lourdes qui pèsent sur les lémuriens, causée par la crise politique qui secoue Madagascar, nous pensons qu’il y a encore lieu de garder espoir », affirme le Professeur Christoph Schwitzer, Vice-président pour Madagascar du Groupe de spécialistes des primates de la SSC de l’UICN et Directeur des programmes de conservation de la Société zoologique de Bristol. « Les succès antérieurs démontrent que la collaboration entre les communautés locales, les organisations non gouvernementales et les chercheurs peut mener à protéger efficacement les espèces de primates en péril. Nous invitons d’urgence tous les acteurs à unifier nos efforts pour préserver les lémuriens et la richesse biologique, culturelle et économique qu’ils représentent. »
L’anguille du Japon (Anguilla japonica), un mets fin traditionnel japonais et le poisson de consommation le plus cher du pays, a été classée « En danger » en raison de la perte de son habitat, de la surpêche, mais aussi des obstacles à la migration, de la pollution et des modifications des courants océaniques. L’Asie de l’Est est la plaque tournante de l’élevage, de la commercialisation et de la consommation de cette espèce. Son déclin s’est traduit par l’augmentation de la commercialisation d’autres espèces d’anguilles, notamment de l’anguille à nageoire courte (A. bicolore).
« Alors que la situation concernant cette espèce est préoccupante, l’évaluation de l’anguille du Japon et des autres anguilles représente un premier pas extrêmement important », affirme le Professeur Matthew Gollock, Président du sous-groupe de spécialistes des anguillidés de l’UICN. « Cette information nous permettra de prioriser les efforts de conservation des espèces d’anguilles et de façon plus générale des écosystèmes d’eau douce dont ces espèces dépendent. »
L’actualisation de la Liste rouge de l’UICN comprend également la réévaluation de la mascotte de la Coupe du Monde 2014 de la FIFA, le tatou à trois bandes du Brésil (Tolypeutes tricinctus). Le nombre de spécimens de cette espèce aurait décliné de plus d’un tiers au cours des 10 à 15 dernières années, en raison d’une perte de 50 % de son habitat, la fruticée sèche de la Caatinga. Elle conserve donc son statut d’espèce « Vulnérable ».
La fleur nationale des îles Caïmans, l’orchidée Wild banana (Myrmecophila thomsoniana), a été évaluée pour la première fois et a fait son entrée dans la catégorie « En danger ». Les orchidées Wild banana sont présentes dans les forêts sèches et la fruticée des trois îles de l’archipel des Caïmans, mais sont menacées par la disparition accélérée de leur habitat au profit de la construction de logements et du développement du tourisme. La protection d’un habitat convenable sur les trois îles de l’archipel constitue l’action de conservation la plus urgente en faveur de cette espèce.
La Fougère du Gouverneur Laffan (Diplazium laffanianum) est une fougère relativement grande que l’on trouvait habituellement dans les grottes et les crevasses rocheuses des Bermudes. Désormais, cette espèce est considérée officiellement comme « Éteinte » à l’état sauvage, suite à la destruction de son habitat par les activités humaines et l’introduction d’espèces exotiques envahissantes. Elle a été vue pour la dernière fois en 1905.
La mise à jour met en exergue la réinsertion d’une espèce de poisson grâce aux mesures de conservation menées sous l’égide de l’Autorité israélienne de protection de la nature et des parcs nationaux. Le statut de l’ablette du Yarkon (Acanthobrama telavivensis), une espèce présente uniquement en Israël, s’est considérablement amélioré, passant de « Éteinte » à l’état sauvage à « Vulnérable ». L’augmentation de la fréquence des épisodes de sécheresse et l’extraction de l’eau pour l’irrigation ont conduit à la destruction du seul habitat qui lui restait dans la rivière Yarkon et dans le ruisseau Tut. L’espèce a été sauvée en transférant 120 des derniers poissons sauvages dans une installation prévue par le programme d’élevage en captivité de l’Université de Tel-Aviv. En 2006, 9 000 ablettes du Yarkon nées en laboratoire ont été réintroduites dans un habitat restauré, dans la rivière Yarkon et dans d’autres rivières d’Israël. Huit ans plus tard, leur population a augmenté considérablement.
« Même si la Liste rouge de l’UICN est à chaque fois l’occasion de célébrer quelques réussites en matière de conservation, au vu de la situation actuelle, un long chemin reste encore à parcourir pour atteindre les objectifs de la Convention sur la diversité biologique à l’horizon 2020, date limite que se sont fixée près de 200 gouvernements pour enrayer le déclin de la biodiversité et éviter l’extinction des espèces », affirme Jane Smart, Directrice du Programme mondial de l’UICN pour les espèces. « Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de ne pas tenir ce délai ».

http://www.iucn.org/fr/?14964/La-Liste-rouge-des-especes-menacees-de-lUICN-dresse-un-etat-des-lieux-toujours-plus-alarmant

Journée Internationale de la Biodiversité

Journée Internationale de la Biodiversité

22 mai 2014

En cette Année internationale des petits États insulaires en développement, la Journée internationale de la diversité biologique a pour thème la diversité insulaire.

La diversité biologique est un élément essentiel de la subsistance, des revenus, du bien-être et de l’identité culturelle de quelque 600 millions d’insulaires, soit près d’un dixième de la population mondiale, vivant dans un tiers des États Membres de l’Organisation des Nations Unies.

La moitié des ressources marines du monde se trouvent dans des eaux insulaires. Les industries reposant sur la diversité biologique, tels que le tourisme et la pêche, représentent plus de la moitié du produit intérieur brut des petits États insulaires en développement. À eux seuls, les récifs coralliens fournissent un revenu annuel estimé à 375 milliards de dollars en biens et services. De nombreuses espèces insulaires terrestres et marines ne se trouvent nulle part ailleurs sur Terre. Porteuses d’un héritage unique de l’évolution, elles sont prometteuses de découvertes futures : médicaments, produits alimentaires et biocarburants.

Pourtant, la biodiversité insulaire, comme celle du reste de la planète, est exposée à des risques croissants et s’appauvrit à une vitesse sans précédent. La montée du niveau des mers due aux changements climatiques, l’acidification des océans, les espèces exotiques envahissantes, la surpêche, la pollution et le développement mal avisé lui imposent un lourd tribut. De nombreuses espèces sont menacées d’extinction. Les moyens de subsistance des populations et les économies nationales en souffrent.

Le processus de définition du programme de développement pour l’après-2015 et la troisième Conférence sur les petits États insulaires en développement, qui se tiendra au Samoa en septembre de cette année, sont l’occasion de se pencher sur les besoins propres aux petits États insulaires en développement et d’enrayer le déclin mondial de la diversité biologique. La vulnérabilité de ces États les amène à comprendre davantage les liens qui unissent la santé des écosystèmes et le bien-être de l’homme. Nombre d’entre eux se sont engagés aux niveaux local, national et régional pour préserver la diversité biologique et en faire une utilisation durable, notamment en ratifiant des instruments importants tels que le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation. Je demande à l’ensemble des pays du monde de suivre cet exemple et de ratifier le Protocole au plus tôt.

Dans le monde entier, de nombreux partenariats novateurs se créent pour préserver les ressources marines et côtières, accroître la résilience aux changements climatiques et développer de manière durable le tourisme, la pêche et d’autres industries. En cette journée internationale, engageons-nous à adopter, adapter et renforcer les bonnes pratiques afin de pouvoir protéger les écosystèmes fragiles au bénéfice de tous les insulaires qui en dépendent et de tous ailleurs.

Etat de la Nature dans l’UE

État de conservation de la nature: l’évaluation la plus complète jamais réalisée dresse un tableau mitigé des habitats et espèces d’Europe

Bruxelles, 20 mai 2015

Commission européenne – Communiqué de presse

La Commission a adopté un nouveau rapport, qui présente le panorama le plus complet à ce jour de «L’État de conservation de la nature dans l’Union européenne». Il y est conclu que la plupart des oiseaux sont hors de danger et qu’un certain nombre d’espèces et d’habitats se portent mieux. Des mesures ciblées de conservation ont porté leurs fruits, mais des efforts beaucoup plus importants s’imposent pour obtenir un réel changement.

Le commissaire chargé de l’environnement, des affaires maritimes et de la pêche, M. Karmenu Vella, a déclaré: «Ce rapport est crucial et arrive au bon moment. S’il brosse un tableau d’ensemble mitigé, il démontre clairement que les mesures visant à régénérer des écosystèmes fragiles peuvent donner d’excellents résultats. Il souligne aussi l’ampleur des défis à affronter, qu’il est essentiel que nous relevions car la santé de notre nature est liée à celle de nos citoyens, ainsi qu’à notre économie.»

Pour la première fois, les directives «Oiseaux» et «Habitats» amènent une évaluation conjointe. Ce rapport résulte de l’entreprise collaborative de collecte de données et d’évaluation de l’état de la nature la plus vaste jamais organisée dans les États membres entre 2007 et 2012.

Pour les oiseaux, les auteurs du rapport concluent que plus de la moitié des espèces sauvages évaluées (soit 52 %) sont «hors de danger». Néanmoins, environ 17 % des espèces sont encore menacées tandis que 15 % sont «quasi menacées, en déclin ou décimées». On trouve parmi ces dernières des espèces des champs autrefois communes, comme l’alouette (Alauda arvensis) ou la barge à queue noire (Limosa limosa).

Quant aux autres espèces protégées au titre de la directive «Habitats», près d’un quart d’entre elles (soit 23 %) ont donné lieu à une évaluation positive. Toutefois, l’état de conservation de plus de la moitié (60 %) des espèces est encore jugé défavorable (soit «défavorable-insuffisant» pour 42 % des cas et «défavorable-médiocre» pour 18 % des cas). L’état de ces espèces dans les prairies, les zones humides et les dunes est particulièrement préoccupant.

Dans l’ensemble, l’état de conservation des habitats est moins satisfaisant et évolue moins bien que celui des espèces, puisque l’évaluation est favorable pour 16 % seulement des habitats. L’état de conservation de l’immense majorité des habitats a été jugé défavorable, soit «défavorable-insuffisant» dans 47 % des cas et «défavorable-médiocre» dans 30 % des cas.

Les principales menaces recensées pour les habitats sont liées à certaines pratiques agricoles (dont la modification des pratiques culturales, le surpâturage, l’abandon des systèmes pastoraux, l’utilisation d’engrais et de pesticides) et aux «modifications des conditions naturelles» d’origine anthropique.

Le rapport présente également des exemples de mesures ciblées de conservation réussies menées par l’Union européenne. Ainsi, le gypaète barbu (Gypaetus barbatus) et l’érismature à tête blanche (Oxyura leucocephala) font tous deux l’objet de plans d’action de l’UE par espèce et ont bénéficié du programme européen LIFE, et leurs populations ont sensiblement augmenté. Le plus vaste réseau de zones protégées au monde, le réseau Natura 2000, qui couvre 18 % de la superficie terrestre de l’Union, a également eu d’importantes répercussions positives sur l’état de conservation des espèces et des types d’habitats.
Contexte

Tous les six ans, les États membres présentent un rapport sur l’état de conservation des espèces et des types d’habitats protégés au titre des directives européennes. Ce rapport concerne toutes les espèces d’oiseaux sauvages (environ 450), 231 types d’habitats et plus de 1 200 autres espèces présentant un intérêt pour l’Union européenne. Le rapport sur «L’État de conservation de la nature dans l’Union européenne» est assorti d’un rapport technique plus détaillé, élaboré par l’Agence européenne pour l’environnement, qui comprend également des données par pays. Ces rapports vont alimenter l’examen à miparcours de la stratégie européenne en faveur de la biodiversité. Leurs conclusions seront aussi prises en compte dans le «bilan de qualité» en cours pour les directives «Oiseaux» et «Habitats», bilan qui s’inscrit dans une évaluation plus générale de la législation européenne visant à vérifier que celle-ci est bien adaptée à sa finalité.

Pour de plus amples informations:

L’état de conservation de la nature dans l’Union européenne – rapport de la Commission : http://ec.europa.eu/environment/nature/index_en.htm

Site internet de la DG Environnement : http://ec.europa.eu/environment/index_en.htm;
L’état de conservation de la nature dans l’Union européenne – rapport technique de l’AEE:
Outil de recherche des statuts et des tendances des habitats et espèces
Renseignements au public:

Europe Direct par téléphone au 00 800 67 89 10 11 ou par courriel

Infrastructure verte

Commission européenne

COMMUNIQUÉ DE PRESSE | Bruxelles, le 6 mai 2013

Environnement: investir dans l’infrastructure verte offrira de multiples avantages pour la nature, la société et la population

La Commission européenne a adopté aujourd’hui une nouvelle stratégie visant à encourager le recours à l’infrastructure verte et à promouvoir la prise en compte systématique des processus naturels dans le cadre de l’aménagement du territoire. L’infrastructure verte est un outil éprouvé qui utilise la nature pour générer des avantages écologiques, économiques et sociaux. Ainsi, avec l’infrastructure verte, plutôt que de construire des infrastructures de protection contre les crues, une solution consisterait à utiliser des zones humides naturelles pour absorber l’excès d’eau dû aux fortes précipitations.

M. Janez Potočnik, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement, s’est exprimé en ces termes: «Créer une infrastructure verte constitue souvent un bon investissement pour la nature, l’économie et l’emploi. lorsque cela se justifie d’un point de vue tant économique qu’écologique, nous devrions offrir à la société des solutions qui sont en harmonie et non en conflit avec la nature.»

L’infrastructure verte est souvent moins onéreuse et plus durable que les solutions de substitution qu’offre le génie civil traditionnel. Des parcs à la biodiversité riche, des espaces verts et des couloirs d’air frais peuvent, par exemple, permettre d’atténuer les effets négatifs des vagues de chaleur estivales. En plus des effets bénéfiques sur la santé et sur l’environnement, l’infrastructure verte procure également de multiples avantages sociaux: elle crée de l’emploi et transforme les villes en lieux de vie et de travail plus attrayants. Elle permet aussi à la faune de se développer, même en milieu urbain.

La stratégie adoptée aujourd’hui portera essentiellement sur:

    • la promotion de l’infrastructure verte dans les principaux domaines d’action tels que l’agriculture, la foresterie, la nature, l’eau, la mer et la pêche, la politique régionale et de cohésion, la mitigation des changements climatiques et l’adaptation à ces changements, les transports, l’énergie, la prévention des catastrophes naturelles et l’utilisation des terres. D’ici à la fin de l’année 2013, la Commission définira des orientations sur la manière d’intégrer l’infrastructure verte dans la mise en œuvre de ces politiques de 2014 à 2020,
    • l’amélioration de la recherche et des données, le renforcement du socle de connaissances et la promotion des technologies innovantes qui soutiennent l’infrastructure verte,
    • l’amélioration de l’accès au financement pour les projets d’infrastructure verte – en collaboration avec la Banque européenne d’investissement la Commission mettra en place, d’ici à 2014, un mécanisme de financement de l’UE visant à soutenir les projets d’infrastructure verte,
    • le soutien aux projets d’infrastructure verte à l’échelle de l’UE – d’ici à la fin de 2015, la Commission conduira une étude afin d’évaluer les possibilités de créer un réseau d’infrastructure verte à l’échelle de l’UE.

Prochaines étapes

D’ici à la fin de 2017, la commission examinera les progrès réalisés dans le développement de l’infrastructure verte et publiera un rapport sur les enseignements tirés et les recommandations pour l’action future.

Contexte

Le paysage européen se modifie jour après jour de manière spectaculaire en raison de la fragmentation, de la modification et de l’intensification de l’utilisation des terres dues au développement humain incessant. L’expansion urbaine et la construction de routes et d’infrastructures énergétiques ont endommagé et morcelé de précieux écosystèmes, portant atteinte à leurs habitats et à leurs espèces et réduisant la cohérence spatiale et fonctionnelle du paysage. Les écosystèmes dégradés sont généralement moins riches en espèces et ne sont pas en mesure de procurer la même gamme de services que des écosystèmes sains. Or, ces services ont une valeur directe pour notre économie. Investir dans l’infrastructure verte est donc sensé d’un point de vue économique.

Le retour sur investissements de l’infrastructure verte est habituellement élevé. Par exemple, dans le cas d’un projet de restauration d’une plaine inondable le long de l’Elbe, en Allemagne, la valeur des avantages procurés par le recul des digues, par les investissements dans une gestion agricole adaptée aux zones inondables et par les échelles à poissons représente jusqu’à quatre fois les coûts de l’opération. Les bénéfices sur le plan des loisirs, de la protection contre les crues et des émissions de carbone, qui n’ont pas été évalués financièrement, auraient encore accru la valeur des avantages comptabilisés.

Les éléments de l’infrastructure verte en milieu urbain, comme les toitures végétalisées, les parcs et les voies vertes, contribuent à la santé humaine, permettent de remédier aux problèmes sociaux, d’économiser de l’énergie et de faciliter l’écoulement des eaux. L’amélioration de la planification des infrastructures contribue également à augmenter l’efficacité des politiques immobilières et de mobilité.
La communication sur l’infrastructure verte s’inspire de la feuille de route de l’UE pour une Europe efficace dans l’utilisation des ressources et de la stratégie de l’UE en matière de biodiversité à l’horizon 2020 afin de promouvoir en Europe l’utilisation de l’infrastructure verte et les investissements dans ce domaine.
Pour plus d’informations:

Lien vers la communication et le résumé à l’intention des citoyens (en anglais):
http://ec.europa.eu/environment/nature/ecosystems/index_en.htm

Pour un communiqué de presse vidéo sur l’infrastructure verte, consultez la page suivante: www.tvlink.org

Voir aussi: http://ec.europa.eu/environment/nature/ecosystems/

Une nouvelle vision pour l’avenir…

Une nouvelle vision est requise pour empêcher la perte dramatique de biodiversité, affirme un rapport de l’ONU

Montréal, 10 mai 2010. Les systèmes naturels qui supportent la vie, l’économie et les moyens de subsistance sur la planète sont menacés de dégradation rapide et d’effondrement, à moins que des mesures rapides, radicales et créatives soient prises pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité de la vie sur Terre. Voici l’une des principales conclusions d’une nouvelle analyse d’importance sur l’état actuel de la biodiversité et sur les implications de son érosion continue pour le bien-être humain. La troisième édition des Perspectives mondiales de la biodiversité-3 (GBO-3 pour son sigle en anglais) élaborée par la Convention sur la diversité biologique (CDB), confirme que le monde a échoué dans l’atteinte de son objectif de parvenir à une réduction significative du taux de perte de biodiversité d’ici 2010.Le rapport s’appuie sur des évaluations scientifiques, les rapports nationaux soumis par les gouvernements, et sur une étude des scénarios futurs pour la biodiversité. Sujet à un processus exhaustif de révision scientifique indépendante, la publication du GBO-3 est l’une des étapes importantes principales de l’Année internationale des Nations Unies de la biodiversité. Les Perspectives constitueront des éléments clés de discussions pour les dirigeants mondiaux et chefs d’État lors d’une session extraordinaire de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre prochain. Leurs conclusions seront au cœur des débats menés par les gouvernements du monde lors du Sommet de la biodiversité de Nagoya qui se tiendra en octobre. Les Perspectives préviennent que la perte massive de biodiversité est de plus en plus probable, et entraînerait avec elle, une forte réduction du nombre des services essentiels fournis aux sociétés humaines puisque plusieurs «points de basculement» sont près d’être franchis, conduisant les écosystèmes vers des états moins productifs desquels ils pourraient être difficile ou impossible de revenir. Ces points potentiels de basculement analysés dans le GBO-3 comprennent:

  • Le dépérissement de vastes zones de forêt amazonienne, en raison de l’interaction entre les changements climatiques, la déforestation et les incendies, avec des conséquences néfastes pour le climat mondial, les précipitations régionales et l’extinction généralisée d’espèces.
  • La modification de nombreux lacs d’eau douce et d’autres organismes des eaux intérieures vers l’eutrophisation et la domination des algues, provoquées par l’accumulation de nutriments et conduisant à l’asphyxie de nombreux poissons et à la perte des installations dédiées aux loisirs.
  • Plusieurs effondrements des écosystèmes de récifs coralliens, en raison d’une combinaison de l’acidification des océans, de l’augmentation de température de l’eau menant au blanchiment des coraux, de la surpêche et  de la pollution des nutriments, menacent la subsistance de centaines de millions d’individus qui dépendent directement des ressources des récifs coralliens.

Les Perspectives soutiennent toutefois que de tels résultats pourraient être évités si des mesures efficaces et concertées sont prises pour réduire les pressions multiples infligées à la biodiversité. Par exemple, une action urgente est nécessaire pour réduire la pollution terrestre et les pratiques de pêche destructrices qui affaiblissent les récifs coralliens, et les rendent plus vulnérables aux effets des changements climatiques et à l’acidification des océans. Le document note que les défis liés de la perte de biodiversité et des changements climatiques doivent être abordés par les décideurs avec la même priorité et en étroite coordination, afin d’éviter les plus graves conséquences pour chacun d’eux. Préserver la biodiversité et les écosystèmes peut aider à stocker plus de carbone et à réduire l’accumulation nouvelle de gaz à effet de serre. Les populations seront aussi davantage en mesure de s’adapter aux changements climatiques inévitables si la résilience des écosystèmes est améliorée par l’atténuation des autres pressions qu’elle subit. Les Perspectives présentent une nouvelle stratégie possible pour réduire la perte de la biodiversité, et tirer des leçons de l’échec à atteindre l’objectif de 2010. Elle consiste à aborder les causes sous-jacentes ou les facteurs indirects de la perte de biodiversité, telles que les modes de consommation, les effets de l’accroissement des échanges commerciaux et les changements démographiques. La suppression des subventions nuisibles à la biodiversité est aussi présentée comme un pas important. Le rapport GBO-3 conclut que nous ne pouvons continuer d’envisager la dégradation continue de la biodiversité comme un enjeu séparé des préoccupations fondamentales de la société. L’atteinte  des objectifs tels que la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la santé, de la richesse et de la sécurité des générations présentes et futures sera grandement renforcée si nous donnons enfin à la biodiversité la priorité qu’elle mérite. Les Perspectives soulignent que, pour une fraction de l’argent qui a été mobilisé spontanément par les gouvernements du monde en 2008-2009 pour éviter l’effondrement économique, nous pouvons éviter une détérioration beaucoup plus grave et fondamentale des systèmes qui supportent la vie sur Terre. Dans sa préface au rapport GBO-3, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, écrit: «Pour s’attaquer aux causes profondes de la perte de biodiversité, nous devons lui donner une priorité plus élevée dans tous les domaines de prise de décision et dans tous les secteurs économiques. « Comme cette troisième édition des Perspectives globales de la biodiversité indique clairement, la conservation de la biodiversité ne peut pas être une réflexion après coup, une fois que les autres objectifs ont été pris en main – elle est le fondement sur lequel bon nombre de ces objectifs sont construits.« Nous avons besoin d’une nouvelle vision de la diversité biologique pour une planète saine et un avenir durable pour l’humanité. »Le Secrétaire général adjoint et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement, Achim Steiner, ajoute qu’il y a eu des motifs économiques clés expliquant pourquoi l’objectif de biodiversité 2010 n’a pas été atteint.« De nombreuses économies restent aveugles à la valeur immense de la diversité des animaux, des plantes et autres formes de vie et à leur rôle dans la santé et le fonctionnement des écosystèmes des forêts, des eaux douces ou des sols, des océans et même, de l’atmosphère», observe le Dr. Steiner. « De nombreux pays commencent à tenir compte des rendements importants du capital naturel dans certains domaines de la vie économique et sociale, mais cette prise de conscience a besoin d’une émancipation rapide et soutenue à des niveaux supérieurs.« L’humanité a fabriqué l’illusion que nous pouvons en quelque sorte nous passer de la biodiversité ou qu’elle est périphérique à notre monde contemporain: la vérité est que nous en avons besoin plus jamais sur une planète de six milliards d’individus qui se dirige vers plus de neuf milliards d’ici 2050. » Le Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, Ahmed Djoghlaf, a déclaré « Les nouvelles ne sont pas bonnes. Nous continuons à perdre la biodiversité à un rythme jamais vu dans l’histoire – le taux d’extinction étant estimé jusqu’à 1000 fois plus élevé que le taux historique connu jusqu’à ce jour.« L’évaluation de l’état de la biodiversité du monde en 2010, telle qu’elle figure dans le GBO-3, et fondée sur les indicateurs les plus récents, sur plus de 110 rapports nationaux soumis au Secrétariat de la Convention, et sur des scénarios pour le 21e siècle, devrait sonner l’alarme pour l’humanité. Le statu quo n’est plus une option si nous voulons éviter des dommages irréversibles aux systèmes de soutien de la vie de notre planète. «Le nouveau plan stratégique de la Convention, qui sera adopté lors du Sommet 2010 de la diversité biologique de Nagoya, doit s’attaquer aux causes sous-jacentes de la perte de biodiversité. Les défis respectifs liés à la perte de biodiversité et aux changements climatiques doivent être abordés avec la même priorité et en étroite collaboration. Une action conjointe est nécessaire pour mettre en œuvre les trois conventions issues de la Conférence de Rio de 1992, soit la Convention sur la biodiversité, sur les changements climatiques et sur la lutte contre la désertification. Le sommet Rio+20 sera l’occasion d’adopter un plan de travail pour y parvenir.» DÉCOUVERTES CLÉS :La biodiversité en 2010Le GBO-3 utilise de multiples sources de preuves pour démontrer que l’objectif fixé par les gouvernements mondiaux en 2002, « d’atteindre, d’ici 2010, une réduction significative du taux actuel de perte de biodiversité à l’échelle mondiale, régionale et nationale», n’a pas été atteint. Basées sur une analyse spéciale des indicateurs de biodiversité menée par un groupe d’experts scientifiques, ainsi que sur la littérature scientifique évaluée par les pairs et les rapports des gouvernements nationaux à la CDB, les découvertes clés incluent :

Aucun des vingt-et-un objectifs secondaires qui accompagnent l’Objectif biodiversité de 2010 ne peuvent être confirmés comme ayant été atteints de façon définitive au niveau mondial, bien que certains aient été atteints partiellement ou localement. Dix des quinze indicateurs principaux développés par la CDB montre des tendances défavorables pour la biodiversité.

  • Aucun gouvernement affirme avoir complètement atteint l’objectif biodiversité de 2010 au niveau national, et environ un cinquième d’entre eux mentionne explicitement qu’il n’a pas été atteint.
  • Les espèces ayant été évaluées pour leur risque d’extinction s’approche, en moyenne, de l’extinction, les amphibiens faisant face au risque le plus élevé et le statut des espèces de corail se détériorant le plus rapidement.
  • L’abondance des espèces de vertébrés, basée sur les populations recensées, a diminué de presqu’un tiers en moyenne entre 1970 et 2006, et continue de diminuer mondialement, avec des déclins particulièrement sévères dans les tropiques et pour les espèces vivant en eaux douces.
  • La superficie et l’intégrité des habitats naturels dans la majorité des parties du monde continuent de diminuer, notamment dans les zones humides d’eau douce, les habitats de glaces de mer, les marais salés, les récifs coralliens, les herbiers marins et les récifs de mollusques et crustacés; malgré un progrès notable dans le ralentissement de la perte des forêts tropicales et des mangroves, dans certaines régions.
  • La diversité génétique des cultures et de l’élevage continue de décliner dans les systèmes agricoles. Par exemple, il est rapporté que plus de soixante races d’élevage se sont éteintes depuis 2000.
  • Les cinq pressions principales engendrant directement la perte de biodiversité (changement de l’habitat, surexploitation, pollution, espèces exotiques envahissantes et changements climatiques) sont soit constantes ou augmentent en intensité.
  • Un progrès significatif a été réalisé dans l’augmentation des zones protégées à la fois sur terre et dans les eaux côtières. Cependant, 44% des éco-régions terrestres (zones avec une forte proportion d’espèces et de types d’habitats partagés), et 82% des éco-régions marines, n’atteignent pas l’objectif de 10% mis sous protection. La majorité des sites jugés comme ayant une importance spéciale pour la biodiversité se retrouvent aussi à l’extérieur des zones protégées.

Le futur de la biodiversité au 21e siècle

Des scientifiques provenant d’une variété de disciplines ont travaillé conjointement à la préparation du GBO-3 afin d’identifier les perspectives futures possibles de biodiversité pour le siècle actuel, basé sur des tendances observées, des modèles et des expérimentations. Leurs principales conclusions comprennent :

  • Les prévisions des effets du changement mondial de la biodiversité montrent une extinction des espèces continue, voire même accélérée, une perte des habitats naturels, et des changements dans la distribution et l’abondance des espèces, des groupes d’espèces et des biomes durant tout le 21e siècle.
  • Il y a un risque élevé de perte dramatique de biodiversité et de dégradation associée pour un éventail de services écosystémiques si le système de la Terre est poussé au-delà de certaines limites et points de basculement.
  • Les évaluations antérieures ont sous-estimé la gravité potentielle de la perte de biodiversité basé sur des scénarios plausibles, parce que les effets découlant de l’atteinte des points de basculement ou des seuils limites sur les changements écosystémiques n’ont pas été pris en compte jusqu’à maintenant.
  • Il existe de meilleures opportunités que celles identifiées dans les évaluations antérieures pour traiter la crise de la biodiversité tout en contribuant à d’autres objectifs sociaux; par exemple, en réduisant l’étendue des changements climatiques sans le déploiement à grande envergure des biocarburants et de la perte d’habitats naturels associée.
  • Les changements de l’état de la biodiversité et des écosystèmes pourraient être prévenus, réduits considérablement ou même renversés si de fortes mesures sont prises urgemment, complètement et de façon appropriée, aux niveaux international, national et local.

Vers une stratégie pour réduire la perte de biodiversité
Les GBO-3 proposent un nombre d’éléments pouvant être considérés dans une stratégie future pour réduire la perte de biodiversité et éviter les pires conséquences entrevues dans les scénarios analysés dans les Perspectives. Celles-ci formeront possiblement la base des discussions sur le Plan stratégique actuellement en considération pour la prochaine décennie de la Convention sur la diversité biologique, et dont l’adoption est prévue lors de la 10e réunion de la Conférence des Parties chargées de l’examen de la CDB à Nagoya, au Japon, en octobre 2010. Les éléments comprennent :

Des interventions directes continues et intensifiées pour réduire la perte de biodiversité, par exemple en agrandissant et en renforçant les zones protégées et les programmes ciblant les espèces et les habitats vulnérables.

  • Des mesures continues et intensifiées pour réduire les pressions directes sur la biodiversité, comme prévenir la pollution par les nutriments, bloquer les voies d’accès aux espèces exotiques envahissantes, et instaurer des pratiques durables de pêche, de foresterie et d’agriculture.
  • Une efficacité accrue dans l’utilisation des terres, de l’énergie, de l’eau douce et des matériaux pour satisfaire la demande grandissante d’une population en croissance de plus en plus prospère.
  • L’utilisation de mesures d’incitation commerciales, et l’évitement des subventions perverses, afin de minimiser l’utilisation non durable des ressources et la consommation inutile.
  • Une planification stratégique pour réconcilier le développement avec la conservation de la biodiversité ainsi que le maintien des services multiples fournis par les écosystèmes qu’elle soutient.
  • Le rétablissement des écosystèmes pour protéger leurs services essentiels aux sociétés humaines, tout en reconnaissant que la protection des écosystèmes existants est généralement beaucoup plus rentable que de permettre leur dégradation en premier lieu.
  • Assurer que les avantages découlant de l’utilisation et de l’accès aux ressources génétiques et des connaissances traditionnelles leur étant associées, par exemple par le développement des médicaments et des cosmétiques, soient partagés équitablement entre les pays et les cultures dont ils proviennent.
  • La communication, l’éducation et la sensibilisation du public pour assurer autant que possible, que tous comprennent la valeur de la biodiversité et les actions qui peuvent être prises pour la protéger, incluant les changements de consommation personnelle et de comportement.

NOTES AUX ÉDITEURS. 1. Les Perspectives mondiales de biodiversité 3 (GBO-3 pour son sigle en anglais), tout comme ces deux prédécesseurs publiés à tous les quatre ans depuis 2002, résultent de la décision de la Conférence des Parties à la CDB [voir note 2 plus bas]. Elles sont le produit d’une étroite collaboration entre le Secrétariat de la CDB et le Centre mondial de surveillance pour la conservation du Programme des Nations Unies pour l’environnement (CMSC-PNUE). Les Perspectives ont été produites selon un processus de révision transparent et rigoureux. Deux versions préliminaires distinctes ont été soumises pour révision via Internet en 2009, et les commentaires de quelques 200 critiques ont été considérés. La production entière a été supervisée par un Groupe consultatif, et la deuxième version préliminaire a été sujette à une révisionhttp://www.diversitas-international.org scientifique par un groupe d’experts comprenant des scientifiques éminents provenant de gouvernements, d’organes intergouvernementaux et d’organisations non-gouvernementales. Les sources principales sur lesquelles les GBO-3 sont basées comprennent :

  • Une analyse du statut et des tendances actuels de la biodiversité, effectuée par le Partenariat relatif aux indicateurs de biodiversité, un réseau d’organisations coordonné par le CMSC-PNUE;
  • Une étude de scénarios et modèles concernant la biodiversité au 21e  siècle, impliquant une variété de scientifiques sous les auspices du réseau Diversitas et du CMSC-PNUE. Cette étude, « Scénarios de biodiversité : Projections des changements du 21e siècle de la biodiversité et des services écosystémiques associés », sera aussi lancée le 10 mai et rendue disponible au www.cbd.int/gbo3;
  • Quelques 500 articles de journaux scientifiques révisés par les pairs et des évaluations d’organes intergouvernementaux et non-gouvernementaux ont été révisés pour l’élaboration des Perspectives.
    120 rapports nationaux sur la biodiversité ont été soumis par les gouvernements à la CDB.

La publication du GBO-3 a été rendue possible grâce à la contribution financière du Canada, de l’Union européenne, de l’Allemagne, du Japon, de l’Espagne et du Royaume-Uni, ainsi que du PNUE.2. La Convention sur la diversité biologique (CDB) Ouverte à la signature au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 et entrée en vigueur en Décembre 1993, la Convention sur la diversité biologique est un traité international pour la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable des composantes de la diversité biologique et le partage juste et équitable des avantages de l’utilisation des ressources génétiques. Grâce à ses 193 Parties signataires, la Convention jouit de la participation quasi universelle des pays engagés à préserver la vie sur Terre. La Convention cherche à éliminer toutes les menaces qui pèsent sur la diversité biologique et les services offerts par les écosystèmes, notamment les menaces associées aux changements climatiques, au moyen d’évaluations scientifiques, du développement d ‘outils, de mesures et de procédés d’encouragement, du transfert de technologies et des pratiques exemplaires, et de la participation active et à part entière des parties prenantes compétentes, dont les communautés autochtones et locales, les jeunes, les ONG, les femmes et le milieu des affaires. Le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques est un traité complémentaire qui vise à protéger la diversité biologique contre les risques possibles que posent les organismes vivants modifiés issus de la biotechnologie moderne. Cent cinquante-six pays et l’Union européenne sont parties au Protocole à ce jour. Le Secrétariat de la Convention et de son Protocole de Cartagena est situé à Montréal. www.cbd.int 3. 2010 L’Année internationale de la biodiversité Les Nations Unies ont déclaré 2010 l’Année internationale de la biodiversité (AIB) pour promouvoir la sensibilisation à propos de l’importance cruciale de la diversité biologique, communiquer les coûts ressentis par les humains engendrés par la perte de diversité biologique, et pour engager les gens à travers le monde, et particulièrement les jeunes, dans l’élan pour protéger toutes formes de vie sur Terre. Des initiatives seront organisées pendant toute l’année pour diffuser de l’information, promouvoir la protection de la diversité biologique et encourager les pays, organisations et individus à agir directement pour réduire la perte de diversité biologique. Le point focal de l’Année est le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique. www.cbd.int/2010/welcome/

Pour tout renseignement supplémentaire, veuillez communiquer avec David Ainsworth au +1 514 833 0196 ou à david.ainsworth@cbd.int ou Johan Hedlund au + 1 514 287 6670 ou à johan.hedlund@cbd.int.